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20140228

154 mots pour les cartamodelli de Tracciamenti



© Tracciamenti

Tracciamenti, Costure : esperimenti di poesia sartoriale, Guida edizioni, 2012.
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Seulement 154 mots parce que ce livre ne doit pas être introduit par des tartines d’explications qui viendraient gâcher la surprise.


Il appartient à cette veine bien particulière d’une bonne exploitée à bon escient. De la même façon qu’Olivier Saillard tirait du vêtement son comique poétique avec des défilés poèmes, Tracciamenti – graphiste italienne anonyme – rapporte de sa connaissance vestimentaire des patrons poétiques à la contrainte technique seulement feinte.


Concrètement : des illustrations schématiques font dialoguer des dessins avec des mots et des phrases où le silence des blancs laisse supposer la gravité du sujet. La lecture n’est pas toujours aisée et on tourne le livre dans tous les sens pour y lire les poèmes, trouver leur début et leur fin, comprendre la mécanique de ces robes démantibulées. Mais c’est justement ce plaisir d’être un peu désorienté qui amènera à apprécier l’ouvrage pour ce qu’il est : un terrain d’expérimentation sur lequel méditer.

Tracciamenti, Costure : esperimenti di poesia sartoriale, Guida edizioni, 2012.

Pour une idée plus précise de cet objet de curiosité, un extrait sur le site de l'éditeur Guida edizioni.